MUSEE DU BARDO ET L’ART CHRETIEN

Musée national du Bardo: ici nous visiterons les mosaïques romaines les plus importantes du musée, pour nous arrêter ensuite avec plus de détails sur la partie chrétienne. Les thèmes chrétiens y apparaissent, avec de magnifiques réalisations.

Rentrons donc dans le sujet qui nous intéresse.    

Le musée national du Bardo est un joyau du patrimoine Tunisien. Logé dans un ancien palais beylical du XIXème siècle, il retrace à travers ses collections une grande partie de l’histoire de la Tunisie (de la préhistoire à l’époque contemporaine), et renferme la plus grande collection de mosaïques au monde, dont la célèbre mosaïque représentant le poète Virgile. Le visiteur peut y découvrir une abondante collection de bijoux puniques ainsi qu’une riche galerie de sarcophages, mosaïques et de baptistères chrétiens. Entre autres, vous trouverez la cargaison d’un navire romain naufragé au large du cap Africa, face à la ville de Mahdia, avec des chefs- d’œuvre de l’art grec, hellénistique: pièces de bronze, sculptures en marbre et mobilier, produit des fouilles sous-marines effectuées dans la première moitié du XXème siècle avec la participation  du commandant Cousteau.

Les grands sites tunisiens classés par l’UNESCO dans le panthéon virtuel du patrimoine mondial de l’humanité sont:

  • La cité de Carthage
  • L’antique Dougga de l’ouest tunisien
  • Le Colisée spectaculaire d’el Jem
  • Les médinas arabes raffinées de Kairouan, Tunis et Sousse

HISTOIRE DU MUSEE

La cité militaire fortifiée du Bardo, centre du pouvoir husseinite depuis 1705, a vu de somptueux bâtiments s’élever à l’intérieur de ses murailles :

  • Ali Pacha, second souverain de la dynastie entre 1735 et 1756, érige un premier palais dont l’escalier d’accès monumental est encadré par des lions.
  • Hussein Bey entre 1824 et 1835 se fait bâtir le « Petit Palais » tunisien de style andalou mauresque.
  • M’hammed Bey entre 1859 et 1864, construit  le harem appelé « Qasr Al-Badii » de style italianisant.

Ces deux dernières demeures, proches l’une de l’autre, restent les résidences des beys jusqu’en 1879. Sadok Bey, responsable de la banqueroute du royaume, est obligé de restreindre son train de vie et de déménager dans la voisine  Ksar Saïd, où se trouve une bâtisse beaucoup plus modeste.  

ITINERAIRE QUE NOUS VOUS PROPOSONS 

Afin de profiter de notre visite, nous allons observer tout d’abord la mosaïque de «Virgile et les muses inspiratrices» qui se trouve en montant les escaliers à gauche du couloir qui conduit aux différentes salles du palais du Bey.

Puis revenant au point de départ et une fois entrés dans le couloir central au rez de chaussée du palais, nous pouvons visiter la première salle, appelée de Constantin. Il s’agit de la première salle chrétienne. A noter: la mosaïque de Daniel dans la fosse aux lions, thème de l’ancien testament provenant d’un mausolée de Bordj El Youdi, IVème siècle ap. J.-C.;  le grand baptistère d’El Kantara provenant de l’île de Djerba; le sarcophage du Bon Pasteur et de l’orante; la croix d’Adeodato provenant de la Basilique de Bir- Fhouta, lieu présumé, selon l’avis du P. Delattre, du martyre de Saint Cyprien.

En regardant juste en face du Baptistère nous voyons l’entrée du palais du Bey. Vers la gauche du baptistère nous continuons la visite du musée par la salle appelée salle «Ecclesia Mater». A voir particulièrement: la mosaïque de la dédicace de la Cathédrale de Haïdra par un couple; la mosaïque de la construction d’une église (elle provient d’une église de la région de Zaghouan et montre les travaux des ouvriers d’un chantier de construction de ce même édifice de culte); le sarcophage de «Tallia» et  la symbolique biblique (Daniel dans la fosse aux lions et Jonas) sur le même sarcophage; et finalement la mosaïque de «Valentia Ecclesia Mater in pace» provenant de Tabarka. Ensuite nous passons à la salle des épitaphes chrétiennes au fond du couloir et nous nous arrêtons dans la dernière salle à côté du baptistère du Cap Bon. Dans cette salle, la plus riche en symbolique, nous pouvons admirer la mosaïque appelée «Golgotha»; la mosaïque eucharistique du «cerf et de la biche» autour du calice provenant de la basilique du martyre de Saint Cyprien, et la mosaïque des martyrs «Perpétue et Félicité et compagnons» avec le nom de Saint Etienne. Finalement dans la salle appelée «Demna», nous admirons le baptistère de l’Eglise de l’unité du Cap Bon (Demna), l’un des chefs-d’œuvre archéologiques d’époque byzantine.

En sortant et revenant sur le couloir central et à la salle de Constantin, nous montons les escaliers du Palais pour entrer dans le patio interne appelé salle de Carthage, et ensuite nous passons, en sortant, à la salle de Dougga: la mosaïque de Neptune et les 4 saisons. Puis la salle de Sousse: la mosaïque du Seigneur Iulius. Nous rentrons à nouveau dans le patio interne pour le contourner et aller directement dans les chambres du Bey, puis par les 4 chambres de son harem nous descendons à la salle de la musique: nous contemplerons la mosaïque des navires, et puis nous montons un petit escalier qui nous conduit au deuxième niveau du patio interne, là nous contemplons l’admirable galerie de style baroque italien. Ensuite nous descendons vers la salle de Diane la chasseresse et finalement la salle d’Ulysse dont nous admirons la mosaïque du triomphe de Neptune et Amphitrite et la splendide mosaïque d’Ulysse et les sirènes provenant de Dougga.


Source: P. Silvio Moreno, IVE, « Une cathechese vivante; art et archéologie chrétienne au musée du Bardo », FINZI 2015, Tunis. 

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